Hugues est engagé avec l’association Kodiko, sur un programme de 5 mois où il accompagne un réfugié vers l’emploi. Découvrez son interview.
Hugues, pourquoi as-tu décidé de rejoindre Kodiko ?
Lors de la matinale de la Fondation VINCI du 25 février 2020, j’ai été séduit par l’association Kodiko et me suis inscrit. Fan de voyages dans de nombreux pays en difficulté, j’ai toujours été reçu dans la gentillesse, l’ouverture et le partage par des personnes qui possèdent peu. J’ai décidé, en retour, de m’engager à accueillir et aider, dans mon pays riche, des personnes qui ont du tout abandonner pour espérer une vie meilleure. Kodiko répond à mes attentes.
En quelques mots, présente-nous ton binôme
Bakri, 32 ans, a fui le Soudan et après un périple de 2 ans, il est arrivé à Paris. Son diplôme de géomètre obtenu au Soudan lui a donné une équivalence Bac +2 en France. Il a pu intégrer une licence professionnelle par alternance à l’Université de Cergy-Pontoise. Il est à la recherche d’une entreprise d’accueil pour un contrat de professionnalisation.
Raconte-nous ce que tu as entrepris ces derniers mois afin d’aider Bakri ?
J’accompagne Bakri depuis septembre 2020. Je l’ai mis en situation d’un entretien d’embauche afin de me rendre compte de sa capacité à exprimer, de façon claire et posée, l’objet de ses recherches et sa motivation en français. Épreuve validée ! Il a passé une journée complète en binôme avec le géomètre de mon entreprise afin de tester ses connaissances. Épreuve validée ! J’ai ensuite contacté des bureaux d’études susceptibles d’être intéressés par son profil et le plus en accord possible avec son cursus universitaire. Il a obtenu un entretien avec l’un d’entre eux.
Qu’est-ce que cette expérience t’a apporté ?
Très honnêtement, du stress car faute de trouver une entreprise d’accueil en février 2021, il devra arrêter son parcours en licence. Si la démarche est couronnée de succès, ce sera un vrai plaisir et je pense que je verrai sous le masque de Bakri un énorme sourire.
Quelles difficultés as-tu rencontré dans cette expérience ?
Aucune à ce jour même si convaincre mes contacts d’embaucher, en cette période difficile économiquement, n’est pas aisé. De plus l’âge de Bakri ne lui donne pas droit à un contrat d’apprentissage, plus favorable pour l’entreprise qu’un contrat de professionnalisation.
Que dirais-tu à un/une collègue qui hésiterait à s’engager ?
De se lancer, c’est certes un peu de temps à consacrer mais c’est un enrichissement mutuel. Cela permet de sortir de son environnement balisé et sécurisé, de comprendre la précarité des réfugiés et de remettre en cause tous les préjugés que l’on peut porter en nous.
Un mot de conclusion ?
Bravo et merci Kodiko !